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Alain et Gilbert, double script de l'union sportive

 

 

 

 

NR du 04/09/2016 

Alain Saillard, à gauche et Gilbert Mousset, à droite, ont jusqu'à l'an dernier formé le binôme

« secrétaire et secrétaire adjoint » de l'union sportive vendômoise.

Pendant plus de vingt ans, Gilbert Mousset et Alain Saillard se sont échangés les rôles de secrétaire et secrétaire adjoint au sein de l’USV.

Il a fait chaud hier, au parc Ronsard, Gilbert Mousset n'était pas sûr de venir à la fête du sport qui réunit entre autres les associations de l'union sportive vendômoise - union d'associations (USV - UA). « Je supporte mal et puis je prends de l'âge aussi », assène-t-il d'un ton moitié sérieux, moitié drôle. Le sourire en coin n'est jamais loin chez Gilbert Mousset, entré dans les années soixante-dix à l'union sportive des associations par le club de karaté, puis l'aïkido qu'il aide à fonder. C'est pour ça que la blague n'est pas loin, quand on essaie de le prendre en photo, dos à dos avec Alain Saillard.« Hein ? Mais on ne s'est jamais tourné le dos ! Ça a toujours été francs entre nous ! »

" Tous les deux, on est un peu diplomates "

Les deux bénévoles marchent d'emblée depuis les années quatre-vingt-dix. « C'était pour l'arrivée du premier TGV, une idée de Robert Guettier : faire un relais de Paris à Vendôme pour arriver en même temps que le premier train ! » Les deux hommes ont chaussé les baskets et préparé cette rencontre.« Ça a été le déclic. » Alain Saillard était lui arrivé par le club de judo à l'USV. « J'ai commencé à m'y intéresser et puis on m'a proposé d'être président, comme d'habitude, on m'a dit : ça ne te prendra pas beaucoup de temps ! ». Il sourit, Gilbert se marre. Tous deux connaissent par cœur cette musique du bénévole qu'ils ne cessent d'écrire.
Ils deviennent au même moment secrétaire et secrétaire adjoint, dans les années quatre-vingt-dix.« On cumulait les deux postes, c'était plutôt un embryon de secrétariat à l'époque ». Le « technicien » et le « commercial » ne le savent pas encore mais ils partent alors pour une vingtaine d'années de collaboration.
« Maintenant on peut le dire, on n'a travaillé qu'avec des gens bien, même si ça n'a pas été tout le temps facile. » Les deux hommes ont en effet vu évoluer l'association, d'abord avec l'embauche d'une première secrétaire à temps plein. « C'était les contrats TUC à l'époque. » Viennent ensuite les négociations pour les subventions. « La municipalité voulait bien nous donner une subvention générale mais elle souhaitait connaître nos orientations », explique Alain Saillard. Alors les deux hommes ont pris papiers, stylos et patience pour élaborer une grille qui permettent à chaque club de recevoir une part « équitable ». « Depuis, cette répartition a souvent été remise en cause. Il y a des groupes de travail qui se forment et à chaque fois, les groupes en arrivent à la conclusion que ce qui existe n'est pas si mal. » Rires spontanés des deux hommes. « On a fait un bon binôme. C'est notre nature, à Alain et à moi d'être un peu diplomates. » 
Le goût du commun accord et l'oubli du temps passé, c'est aussi ce qui réunit les deux hommes.« A l'époque, on était jeunes et fous, on est toujours un peu fous. »

Aziliz Le Berre